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Concepts spécifiques et fonctionnement de GRASS


Une brève introduction aux bases du fonctionnement de GRASS pour l'utilisateur néophyte.

La Base de données géographiques (BDG)

Lors de l'installation de GRASS, il vous faudra créer un répertoire vide pour vos données géographiques de travail sous GRASS. Il est de coutume de l'appeler "grassdata" ou "gisdata" ("toto", c'est bien aussi, mais moins classieux...).
Note importante : veuillez ne pas mettre d'accents, de cédilles ou d'espace (préférez lui le caractère soulignement) dans les noms de répertoires ou de fichiers.
Pour un premier essai, vous pouvez notamment y décompresser la BDG Spearfish (disponible en téléchargement sur le site officiel de GRASS).

Spearfish est une base de données qui porte sur le Dakota du Sud, et plus précisément sur le site du parc naturel où les visages de quatre présidents américains sont sculptés dans la falaise - si vous avez vu le final palpitant de La mort aux trousses d'Alfred Hitchcock avec Cary Grant et Eva Marie Saint vous savez sans doute à quoi devrait ressembler le coin, sinon peut-être pas, mais ça n'est pas crucial pour ce qui va suivre...
La base de données contient des couches vectorielles (réseaux routiers et hydrographiques notamment), matricielles (carte des sols, carte géologique, etc.) et des images de télédétection pour fournir un éventail complet de couches de données au format GRASS.

Le Secteur

En français dans le texte, la documentation originale de GRASS parle de "Location" (comme dans l'expression "filmed on location" - ce qui n'est pas le cas des films d'Hitchcock "filmed in vrais décors de studios")
Le Secteur sert à accueillir et à gérer les informations de projections et de système de référencement de vos données géographiques. Vous pouvez ainsi avoir des données "Monde" en UTM et des données "France" en Lambert.

Il est possible de créer un nouveau Secteur au démarrage de GRASS, soit en le paramétrant pas à pas (ellipsoïde, datum, parallèles automécoïques, j'en passe et des meilleurs), soit par un raccourci, c'est-à-dire au moyen d'un code EPSG.

GRASS propose de créer 4 types de Secteurs :

  1. Secteur XY : pour les données sans référencement (notamment images de télédétection non recalées, images médicales, plans de jardin-potager...)
  2. Secteur Latitude-Longitude
  3. Secteur UTM
  4. Autres projections (dont Laborde, Lambert, et bien d'autres encore...)

La région

La région sert à définir l'emprise de travail NSEW, ainsi que la résolution utilisée pour les données matricielles. Cela concerne en quelque sorte le paramétrage de la "vue" sur les couches de données.

Il est très important de comprendre que pour GRASS, ce qui est visible à l'écran correspond à ce qui sera traité par le SIG. Il faut par conséquent veiller à bien paramétrer sa région par défaut, et à la modifier si nécessaire en cours de travail (i.e. dégrader un peu la résolution de ses images pour améliorer sensiblement les performances des algorithmes de traitement).

La région par défaut

La région par défaut est définie lors de la création du Secteur.
Il s'agit d'un rectangle dont vous devez renseigner les coordonnées NSEW, si vous ne savez quoi mettre laisser ce qui est inscrit par défaut, ajustez la région sur une de vos couches de données (celles dont l'emprise est la plus étendue de préférence) - voir ci-dessous pour savoir comment procéder, puis utilisez g.region -p pour connaître les paramètres de votre région.
Si vous entrez de nouvelles coordonnées, veillez toujours à ce que la valeur Nord soit supérieure à la valeur Sud, et la valeur Est à la valeur Ouest.

La région courante

La région peut être modifiée à tout moment au moyen de la commande g.region.
On peut adapter la région à celles de couches de données :  g.region rast=ma_couche_raster_10m ; g.region rast3D=mon_maillage ; g.region vect=vecteurs_rues, ou encore à celle d'un jeu de données g.region mapset=jeu_donnees_faible_reso.

Les jeux de données

Les jeux de données "souches"

A commencer par le jeu de données PERMANENT, créé par défaut par GRASS : ils contiennent les couches de données en lecture pour tous les utilisateurs de la base, et en écriture pour le ou les administrateurs de la BDG. Généralement, on y range les données souches qui n'ont pas à être modifiées mais servent de base à l'analyse et la génération de nouvelles couches. Les jeux de données souches contiennent par conséquent MNT, images de télédétection, levés terrains...
On distingue ces jeux de données par le fait que leur nom s'écrit toujours en lettres capitales (IMAGES_SPOT, IMAGES_LANDSAT, AD_LIB...)

Il est pertinent de créer plusieurs jeux de données souches lorsque l'on possède des données matricielles à des résolutions différentes. Chaque jeu de données pouvant posséder sa propre définition de région (et de résolution matricielle), il est possible d'attribuer à chaque jeu de données la résolution qui lui convient.

Les jeux de données utilisateurs

Sur le modèle de la gestion des permissions (lecture, écriture) des utilisateurs et des groupes d'utilisateurs UNIX, vous pouvez faire en sorte que vos données de travail soient complètement privées (en lecture et en écriture pour vous seuls), ou en consultation pour un groupe d'utilisateurs et en modification pour le seul cartographe, etc. Ces permissions peuvent être modifiées grâce à l'appel de la fonction g.access.

A tout moment, on peut changer de jeux de données en cours de travail grâce à g.mapset.


Site officiel : GRASS GIS


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