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Marché du logement et division sociale de l'espace dans les îles du Ponant

TitreMarché du logement et division sociale de l'espace dans les îles du Ponant
Type de publicationThesis
URLhttp://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00135176
Nouvelles publications2006
AuteursBuhot, Clotilde
Mots clésdivision socio-spatiale, foncier, îles du Ponant, marché du logement, résidents secondaires
Année de publication2006
UniversityUniversité de Bretagne occidentale - Brest
Résumé

Le rôle du marché du logement sur la division sociale de l'espace est au centre de cette analyse ayant pour cadre les îles du Ponant. Ces espaces insulaires connaissent à la fois une phase de déclin démographique et de crise des activités traditionnelles, et sont également soumis à une forte pression foncière, directement liée à la participation massive des résidents secondaires. En fait, si l'opposition entre résidents permanents et résidents secondaires est récurrente, ce travail a surtout permis de mettre en évidence, dans l'ensemble des îles, le rôle joué par le fonctionnement du marché du logement dans la recomposition sociale des populations insulaires. L'identification de catégories sociales reposant sur la provenance géographique et la catégorie socioprofessionnelle a mis en exergue plusieurs profils de résidents significatifs. Une diminution des résidents régionaux et des résidents d'origine 'populaire' est constatée sur l'ensemble d'entre elles, où ils sont remplacés progressivement par des résidents franciliens 'aisés'. Loin de se diversifier et de s'ouvrir à d'autres profils, le marché renforce la position dominante de ces Franciliens, déjà fortement implantés dans les petites îles proches du continent. Cette situation est à l'origine des difficultés d'accès au logement rencontrées par les habitants vivant à l'année sur les îles. Les politiques menées par les municipalités tentent justement de résoudre ce problème. Toutefois, les actions engagées n'ont pas permis d'inverser cette tendance : les populations permanentes sont de moins en moins nombreuses et de plus en plus cantonnées aux bourgs. Enfin, le recours aux matrices cadastrales a permis d'une part de quantifier la (déjà) très forte emprise des propriétaires forains tant sur le foncier bâti que non bâti et d'autre part de constater qu'en dépit de la lenteur des modifications apportées par le marché du logement sur les structures foncières ce dernier accentue constamment l'emprise des propriétaires forains sur la détention du patrimoine bâti.